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l’Asie centrale, nouvelle tête de pont de l’organisation Etat islamique

by News7
l’Asie centrale, nouvelle tête de pont de l’organisation Etat islamique



Dans un camp d’entraînement de l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K), dans l’est de l’Afghanistan, en août 2021. ALAMY STOCK PHOTO Le recours au réseau de messagerie cryptée Telegram par l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K), la filiale afghane du groupe djihadiste, pour revendiquer l’attaque perpétrée le 22 mars dans les faubourgs de Moscou, ne constitue pas une surprise pour les services de renseignement occidentaux. Si le président russe, Vladimir Poutine, et ses services de sécurité refusent pour l’instant de mentionner ce communiqué, c’est effectivement par ce canal que le groupe assume ses attaques de plus en plus meurtrières. L’EI-K incarne la stratégie de régionalisation suivie par l’internationale djihadiste depuis qu’elle a perdu sa base en Irak et en Syrie. Une restructuration facilitée par l’instabilité de la zone instable afghano-pakistanaise. En juillet 2021, selon un rapport de l’ONU remis au Conseil de sécurité, les effectifs de l’EI en Afghanistan étaient estimés « entre 500 et quelques milliers de combattants ». Sa présence dans la région, sous le nom d’Etat islamique au Khorassan – un terme ancien désignant une région englobant une partie de l’Asie du Sud, l’Iran et l’Asie centrale –, est attestée depuis 2015. Toujours d’après l’ONU, si le retour au pouvoir des talibans afghans, au milieu de l’année 2021, a réduit son champ d’action, en Afghanistan – mais non sa capacité d’action –, l’EI-K aurait, depuis, reconstitué des bases dans les pays d’Asie centrale, de l’autre côté de la frontière. Lire aussi (en 2021) : Afghanistan : après la prise de pouvoir des talibans, les images d’une souffrance qui ne s’apaise pas Ajouter à vos sélections Vladimir Poutine s’alarmait déjà, le 15 octobre 2021, « des ambitions et des forces du groupe djihadiste Etat islamique en Afghanistan », soulignant « l’expérience de combat » acquise par ses membres en Irak et en Syrie. « Les chefs de l’EI préparent des plans pour étendre leur influence dans les pays d’Asie centrale et des régions russes en attisant les conflits ethno-confessionnels et la haine religieuse », estimait alors le chef du Kremlin, s’interrogeant sur la capacité des talibans afghans à vaincre ces groupes armés. Renfort de talibans pakistanais L’« émirat du Khorassan », en Afghanistan, s’est d’abord appuyé sur des insurgés ayant rompu avec les talibans et d’autres groupes radicaux éparpillés de part et d’autre de la frontière afghano-pakistanaise. Des transfuges qui cherchaient, grâce à cette nouvelle bannière, à contrôler de petits territoires locaux. Ayant reçu, dans la foulée, le renfort de talibans pakistanais chassés des zones tribales par l’armée d’Islamabad, l’EI a établi sa tête de pont dans le district montagneux d’Achin, dans la province orientale de Nangarhar, la seule où l’organisation parviendra à s’implanter durablement, avec celle voisine de la Kunar, avant de réussir à prendre pied dans les zones frontalières avec les pays d’Asie centrale. Il vous reste 54.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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