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Enceinte à 14 ans après avoir été violée, j’ai entendu Dieu me dire que le sang de mon bébé est innocent

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Par Crystal Blount de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Je suis devenue mère suite à un viol.  Je sais ce que pensent bien des personnes de l’avortement dans les cas de viol, et je partage mon histoire pour qu’un autre point de vue soit considéré. Je peux comprendre comment ce sujet peut apporter un pincement au cœur, et comment il peut sembler vraiment difficile de considérer réalisable qu’une femme violée puisse poursuivre sa grossesse, et que pour certains cela soit même impossible d’imaginer ou de comprendre.

J’avais l’habitude de croire que j’étais la seule à qui cela était arrivé.  Je ne suis pas seule, cependant, et maintenant, j’ai beaucoup d’amies ayant vécu une même situation; ensemble nous nous en sortons plus fortes.

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J’étais cette adolescente : 1ère année secondaire, vierge et jeune, et aussi intelligente, croyante et pratiquante.  J’ai été violée sur le campus de mon école secondaire par un étudiant plus vieux que je connaissais à peine.  Je l’avais rencontré dans une classe avancée en math et il m’avait donné rendez-vous au département de musique, une fois arrivée là, il me prit de force dans une salle sombre.  Je n’en parlai à personne durant trois mois, car après je ne pouvais cacher ma grossesse.  J’étais la fille à papa et j’étais dévastée d’avoir perdu ma virginité, que j’espérais préserver pour le mariage.

Je ne pouvais supporter l’idée de décevoir mon père.  Pour faire une histoire courte : j’ai eu deux rendez-vous (à la clinique d’avortement), l’un pour cacher mon état, afin de ne pas avoir à le dévoiler à mon père et l’autre car mon père insistait pour que je me fasse avorter. Il était si honteux de ne pas avoir su me protéger, ni d’avoir gardé l’honneur de notre famille.  Je me sentais vraiment coupable et vraiment triste de le décevoir et j’avais peur de détruire notre famille.

Mais c’est ici que ça s’améliore : en m’en allant au deuxième rendez-vous, alors que j’étais dans l’auto avec mon père, j’entendis la voix de Dieu qui me disait que le sang de mon bébé est innocent et de prendre SA main.  C’est alors que je demandai à mon père de stopper l’auto…et finalement, lui dis que je désirais garder l’enfant, la mettre au monde car j’avais choisi la vie pour elle.  Je me sentais submergée du devoir de la protéger; oui, de protéger cette vie qui grandissait en moi.  J’avais vu son cœur battre, et alors je sus en un instant que ce n’était pas la faute de ma fille, peu importe qui était son père.  Et j’ai su que Dieu m’aiderait, me donnerait la force pour la mettre au monde.  C’est ce que je fis avec l’aide de conseillers. Je choisis de la donner en adoption; je choisis même la famille pour l’adopter.  C’était un couple marié qui avait essayé durant sept longues années de fonder une famille.

Maintenant ma fille est grande : elle a 16 ans, c’est une élève qui va graduer du secondaire dans trois semaines et ce, avec une année d’avance et distinctions.  Elle est acceptée dans quatre grands collèges et elle désire devenir une chirurgienne en urgence pour traiter des traumas.  Alors que moi à 17 ans je graduais du secondaire pour ensuite aller passer deux années au collège de mes rêves : le Collège de Musique Berclee de Boston, j’y ai étudié l’industrie de la musique et de la voix. Puis je déménageai en Californie pour y compléter mon diplôme, tout en travaillant à temps plein dans ce domaine.

J’ai maintenant travaillé cinq années dans une grosse boîte, j’ai obtenu mon diplôme en marketing et je gagne un bon salaire. Je fais partie de la classe moyenne élevée; je vais régulièrement à l’église, et j’ai réussi à perdre une bonne trentaine de livres. Et puis, j’en suis à écrire mon deuxième livre, le premier ayant été publié en 2011.  Je suis même au billboard de la Campagne Californienne de "Tulare Kings Right to Life", avec de bons speakers lors de chaque annonce.  Alors, oui : de belles choses m’arrivent et je me sens bénie. J’ai aussi enfin trouvé un sens à ma vie.  Ma famille immédiate est super et nous sommes devenus plus forts après cette épreuve.  En fait mes parents sont restés mariés et ça fait 32 ans, ce fut une dure épreuve pour tous.  Depuis, mon père m’a demandé pardon, me confia être reconnaissant que j’aie plutôt fait confiance à Dieu que cherché à plaire à mon père.  Il a appris à aimer sa petite-fille depuis.

Ma fille le sait : elle est un cadeau de Dieu et je le lui répète chaque fois que j’en ai l’opportunité.  Elle me ressemble beaucoup. Quand je la vois sourire, alors je réalise combien Dieu a été bon et a su transformer une situation dramatique en une expérience des plus belles.  Elle ne sait pas qui est son père biologique et ne le saura probablement jamais.  Elle a un père adoptif qui l’adore et serait prêt à donner sa vie pour elle.  Elle a aussi un grand-père biologique qui l’aime beaucoup (mon père) et qui est vraiment fier d’elle.  Plusieurs de ses oncles et tantes, cousins et cousines, tant de mon côté que de celui de sa famille adoptive, savent à quel point Dieu est bon et fit l’impossible parce qu’on s’en remit à LUI.  Elle est une adolescente vraiment heureuse et qui est à se découvrir davantage chaque jour à travers la danse et le chant, et aussi la photographie.

Comment ai-je guéri?  Principalement, ce fut de voir comment Dieu a utilisé ma situation. Et puis, faire témoignage de mon histoire pour aider les autres à guérir m’aide à guérir, car la honte ne peut arriver à (sur)vivre lorsqu’on refuse de se taire.  Et au fil du temps, et avec l’aide de ma famille et de conseillers, je réussis à régler bien des choses.  Puis à travers la prière, je fus capable de pardonner à mon violeur.  

Pourquoi?  Mais, parce qu’après tout, il est aussi un être humain et parce qu’il est sans doute quelqu’un qui fut abusé, s’il pense que son comportement est correct (quand il abuse les filles).  Je sais que c’est une folle idée pour plusieurs, mais j’avais un lourd poids à porter et j’avais tant de peine d’avoir donné mon enfant en adoption après l’avoir porté neuf mois en mon ventre. C’était si difficile que j’ai failli ne pas passer au travers, tant j’avais honte et je détestai son père durant des années.  Je l’ai blâmé et même haï, et senti que le monde me redevait et puis j’étais en colère contre Dieu.  Le monde me disait que j’étais faible, sale et folle, que ma fille ne méritait pas de vivre.

Mais maintenant que je suis en paix avec mon histoire, ça me donne force de témoigner car je sais l’impact que ça crée et je m’en sens bénie.  J’espère que mon histoire vous encourage et lorsqu’on me demande pourquoi je suis pro-vie, eh bien, c’est pour deux raisons : la première, parce que je ressens une passion pour me battre pour ces petits cœurs innocents que Dieu nous demande de protéger, d’en prendre soin, et d’être fort parce que chaque vie compte.  Puis la deuxième raison est pour les femmes et les jeunes filles qui vivent ce que j’ai vécu et qui trop souvent sont laissées seules. Elles se sentent abandonnées et incapables de prendre une décision. La société leur a appris que le viol salit la femme et que les enfants qui en résultent sont des bâtards qui ne méritent pas de vivre.  Mais le péché du violeur n’est pas le péché de l’enfant, et puisque la peine de mort n’est pas imputée aux violeurs, alors pourquoi devrait-on prononcer une sentence de mort à ces bébés innocents, dont le père est un violeur?

Tous et chacun, nous avons une vie à vivre et nous avons la chance de vivre. Je veux donc que tous les bébés à naître aient aussi la chance de vivre et ce, peu importe nos erreurs.  Je veux que tous nous ayons aussi la chance d’être aimés et d’être une inspiration pour notre entourage.  Je veux que nous ayons la volonté de nous protéger les uns et les autres, mais aussi d’être là pour ces filles qui se font abuser.  Ne les faisons pas se sentir coupables, honteuses ou sales, pour ensuite les contraindre à voir aspirés de leur ventre leur propre chair et sang.  C’est mon but de dire à chaque fille qu’elle est précieuse et à chaque femme qu’elle est faite forte et capable de passer au travers, peu importe ce que la société leur dit.  Je veux leur dire de choisir la vie, en dépit du fait qu’elles puissent se sentir inadéquates à être mère, qu’elles sachent qu’autour d’elles il y a des gens qui sont là pour les aider à en prendre soin, et que c’est correct ainsi.  J’ai été si bénie et je trouve ma fille géniale!

DIEU aime quand on LUI apporte nos gâchis pour les transformer en message à transmettre.  J’espère que vous penserez à moi si un jour vous tombez sur l’une de ces filles aux prises avec la difficile décision de choisir la vie pour son enfant.  Que vous leur disiez de ne pas s’en faire, qu’elles s’en sortiront, car il y a de l’aide pour elles et donc qu’elles ne sont pas seules.  Qu’il y a des personnes qui ont pour mission d’être là pour elles, pour les aider et les conseiller.

Dites à ces filles qu’elles sont assez fortes pour faire face à ce que la vie leur présente, et qu’elles peuvent le faire d’une belle façon, en acceptant la vie, et en donnant la vie.  Si elles sont enceintes, et surtout si elles sont enceintes non par leur faute, alors dites-leur qu’elles ne doivent pas se sentir honteuses, et qu'elles n’ont pas à se punir en vivant une autre expérience plus traumatisante, comme celle de l’avortement.  Surtout, qu’elles comprennent que leur bébé mérite de naître et qu'elles n’ont pas à porter la faute du père.



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